L’été à Paris rime souvent avec tourisme, terrasses et balades sur les quais. Cette année, il rime aussi avec canicule. Avec des températures avoisinant les 40 °C en cette fin août, même les matinées deviennent une épreuve pour certains.
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Les parcs à la rescousse
Pour permettre aux citadins de souffler un peu, Paris a décidé d’ouvrir 140 de ses parcs et jardins en continu jusqu’à la rentrée. Parmi ces havres de paix, citons le jardin des Archives Nationales, le jardin Tino-Rossi et le jardin Truillot. De plus, 14 autres espaces verts modifient également leurs horaires, restant ouverts jusqu’à minuit, contre une fermeture habituelle autour de 21h afin d’aider notre corps pendant cette canicule à supporter ces températures maximales.
Quels sont les meilleurs endroits pour se rafraîchir ?
Il existe par ailleurs d’autres endroits pour se protéger de la chaleur à Paris aussi efficace comme :
- Bords de Seine : Une bouffée d’air frais grâce aux brises fluviales.
- Fontaines publiques : Rafraîchissement immédiat, idéal pour les enfants et l’hydratation.
- Terrasses ombragées : Profitez des cafés sans la chaleur directe du soleil.
- Éviter les heures chaudes : Sorties matinales ou nocturnes pour éviter le pic de chaleur.
- Bâtiments isolants : Appartements anciens avec volets fermés le jour pour garder la fraîcheur.
- Ventilateurs et brumisateurs : Outils indispensables pour une sensation de fraîcheur à la maison.
- Lieux culturels climatisés : Cinémas et musées offrent un havre de fraîcheur et de culture.
Mais pourquoi cette canicule est-elle si difficile à gérer pour Paris ?
Il est avéré que Paris est particulièrement vulnérable lors des épisodes caniculaires. Une étude publiée dans The Lancet Planetary Health a souligné que Paris est la capitale européenne où le risque de mortalité est le plus élevé lors des pics de chaleur. Une surmortalité de 21% a été enregistrée entre le 11 et le 21 juillet 2022.
L’Îlot de Chaleur Urbain : un effet dôme sur Paris
Loin d’être uniquement un terme scientifique, c’est une réalité tangible pour les Parisiens. Imaginez un « dôme d’air chaud » s’abattant sur la ville, une conséquence directe de nos activités quotidiennes. De jour comme de nuit, Paris brille plus chaudement que ses voisines rurales, une différence qui, lors des canicules, peut atteindre jusqu’à 10°C.
La morphologie de la ville : une chaleur prisonnière
Avec ses rues étroites, ses immeubles serrés et ses gratte-ciel, Paris est conçu comme un véritable piège à chaleur. De plus, la densité démographique, affichant 20 360 âmes au km² en 2020, contribue à cet effet sauna. Les ruelles ombragées offrent certes une éphémère fraîcheur diurne, mais deviennent de véritables fourneaux la nuit, le vent peinant à s’y frayer un chemin.
Les voitures et climatiseur ont un impact négatif
Les moteurs ronronnent, les climatiseurs soufflent et Paris surchauffe. Si nos voitures nous emmènent d’un point A à un point B, elles chauffent également notre atmosphère. Et ironie du sort, nos climatiseurs, si salvateurs à l’intérieur, rejettent leur chaleur à l’extérieur, échauffant encore davantage nos rues.
Manque d’espace verts
Si le vert se fait rare, c’est toute la ville qui en pâtit. Les parcs et jardins, véritables poumons urbains, sont essentiels pour tempérer notre atmosphère. Leur absence se traduit par une absence de fraîcheur.