Dans le discours quotidien comme dans les écrits philosophiques ou psychologiques, les termes « obstination » et « persévérance » sont souvent employés pour décrire des traits de caractère liés à la ténacité. Bien que ces deux qualités partagent une racine commune dans la détermination, elles divergent radicalement dans leurs connotations et implications et il faut donc faire attention lorsqu’on cite l’une ou l’autre en entretien d’embauche. Cependant ce trait de caractère est souvent une qualité pour les personnes qui entreprennent, montent leur propre entreprise ou changent radicalement de voie.
Aujourd’hui, on explore les nuances distinctes entre ces deux traits, offrant un éclairage sur leurs significations respectives et les contextes dans lesquels ils se manifestent.
Sommaire
Obstination : la ténacité aveugle
L’obstination est souvent perçue négativement, associée à une rigidité qui peut se révéler contre-productive. Comme le montre l’histoire, elle est vue comme une persistance irraisonnée, où l’individu s’accroche à ses opinions ou décisions malgré les évidences contraires.
Historiquement, des figures littéraires et philosophiques telles que Corneille et Voltaire ont critiqué cette attitude, la considérant comme un entêtement destructeur qui peut mener à des échecs personnels et collectifs. Effectivement, l’obstination se caractérise souvent par une fermeture à l’adaptation, où la peur de l’échec ou du jugement prédomine sur la raison. Mais la limite entre obstination et persévérance est relativement mince.
Persévérance : la vertu de la continuité
En contraste, la persévérance est célébrée comme une vertu. Elle implique une persistance réfléchie et mesurée envers des objectifs clairement définis, malgré les obstacles et les défis. Cette qualité est louée non seulement dans les entreprises personnelles mais aussi dans les accomplissements qui requièrent une longue durée, comme dans les projets académiques ou les carrières exigeantes.
La persévérance est alimentée par un mélange de passion et de patience, une force tranquille qui pousse l’individu à continuer son chemin malgré les adversités comme cela a pu être le cas pour Nej Douma avec ses échecs entrepreneuriaux. De surcroît, contrairement à l’obstination, la persévérance est souvent dépourvue de la peur d’échouer; elle est plutôt motivée par un amour pour les défis et un engagement envers des objectifs personnels ou professionnels.
La distinction nuancée par le contexte culturel et historique
La compréhension de ces deux traits varie grandement selon les époques et les cultures. La langue française elle-même, riche en nuances, distingue clairement entre ces comportements, reflétant une complexité de perception qui va au-delà de la simple persistance.
Dans la société moderne, la distinction entre obstination et persévérance peut souvent se résumer à une question de perspective : ce que certains considèrent comme de l’obstination, d’autres peuvent y voir de la persévérance.
L’impact des motivations personnelles sur l’obstination et la persévérance
Bien évidemment, au cœur de la distinction entre obstination et persévérance réside la motivation personnelle. L’obstination peut souvent être alimentée par la peur (peur du changement, de l’erreur, ou du jugement d’autrui, etc.) et conduit à une rigidité dans la pensée et l’action.
À l’opposé, la persévérance se fonde sur des motivations plus positives et constructives, telles que la passion pour un projet ou le désir d’atteindre un but noble, ce qui permet une approche plus flexible et adaptative face aux défis. Cette différence fondamentale dans les motivations offre une clé de compréhension essentielle pour démêler ces deux concepts souvent confondus.
Cette dualité souligne l’importance du contexte dans lequel ces traits sont observés et évalués, ainsi que le rôle des valeurs individuelles et collectives dans la définition de ce qui est considéré comme vertueux ou nuisible.